Chercher

Le rôle des réseaux de villes dans la promotion d'un multilatéralisme inclusif

Le 11 décembre, le GCH a tenu sa retraite annuelle pour discuter du rôle des réseaux de villes dans la promotion d'un multilatéralisme plus inclusif. La session du matin a donné lieu à une discussion entre les réseaux/organisations de villes et, l'après-midi, des représentants d'organisations internationales (OI) se sont joints à la réunion.

Dans la matinée, tous les participants se sont largement accordés sur l'existence d'un paradoxe institutionnel urbain (c'est-à-dire que les villes sont en première ligne pour répondre à de nombreux défis mondiaux, mais elles restent largement sous-représentées dans l'arène internationale). Un débat s'est donc engagé sur les tactiques à utiliser pour résoudre ce paradoxe : révolution ou changements au sein du système ? La GCH a affirmé sa volonté de continuer à travailler au sein du système multilatéral, en respectant ses règles, en trouvant des points d'entrée pour promouvoir la participation des GRL et en plaidant pour la création d'un nouveau statut pour les gouvernements locaux et régionaux (GRL) à l'ONU.

Plusieurs questions ont été abordées en rapport avec la participation des GRL au multilatéralisme, notamment : quels GRL s'engagent au niveau international et pour quelles raisons ; la question de savoir si les réseaux de villes représentent ou non leurs membres ; la valeur ajoutée de l'implication et du renforcement des capacités des administrations municipales afin de garantir un engagement durable des villes ; le rôle potentiel des réseaux nationaux de villes ; la nécessité de réfléchir à ce que les GRL pourraient faire s'ils devaient obtenir un "siège à la table" ; l'importance cruciale de s'engager avec les États, malgré les tensions potentielles entre les GRL et l'État central.

Dans l'ensemble, il a été estimé que les réseaux/organisations de villes participants étaient disposés à coopérer davantage pour atteindre des objectifs communs. Pour cela, la GCH a insisté sur l'importance d'élaborer un récit commun pour convaincre les États de la valeur ajoutée que la participation des GRL peut apporter au multilatéralisme, non seulement sur les questions urbaines, mais plus largement sur la gouvernance mondiale des défis.

L'après-midi, la relation triangulaire entre les OI, les GRL et les réseaux de villes a été abordée. Il a été fait référence au groupe consultatif du SG de l'ONU sur les GRL (AGLRG), qui offre une opportunité sans précédent de promouvoir un multilatéralisme inclusif, en réseau et efficace. L'objectif global des AGLRG est de conseiller le SG de l'ONU sur la manière de renforcer la coordination et la collaboration entre les GRL et le système de l'ONU. Les AGLRG présenteront quatre documents, dont une note d'orientation et des recommandations au Secrétaire général, dans la perspective du Sommet du Futur. Les 3 à 6 prochains mois représentent une véritable fenêtre d'opportunité pour injecter de nouvelles idées et considérations dans le processus par l'intermédiaire du secrétariat (ONU-Habitat) ou des 15 maires participants.

Dans la conversation qui a suivi, diverses bonnes pratiques ont été mises en avant par les OI qui réalisent de plus en plus l'importance de collaborer avec les GRL et leurs réseaux pour atteindre des objectifs globaux. Si personne ne conteste la nécessité pour les OI de travailler avec les GRL sur des projets spécifiques ou sur le terrain (en particulier pour les OI opérationnelles), les participants ont souligné qu'il était toutefois beaucoup plus difficile d'inclure les GRL au niveau de la politique et/ou de la gouvernance, car ces domaines restent dans les prérogatives des États.

Même dans les cas où les OI s'efforcent d'inclure les GRL au niveau de la politique/gouvernance, elles sont confrontées à des défis lorsqu'il s'agit de la sélection des GRL (comment les sélectionner ? qu'en est-il des GRL d'une autre couleur politique que le gouvernement central ?) En ce qui concerne la sélection des GRL, les réseaux de villes peuvent en fait aider les OI. Ils peuvent également aider sur un certain nombre d'autres fronts, notamment pour localiser et mettre en œuvre des programmes mondiaux, pour dire des choses que les Nations unies ne peuvent pas dire, pour aider à développer et à diffuser divers types de lignes directrices. Peut-être que les réseaux de villes pourraient également aider les OI à déployer des opérations plus efficacement en temps de crise, en particulier dans les endroits où les OI n'ont pas d'empreinte préalable ? Un point essentiel souligné par les réseaux de villes est la nécessité pour les OI de faciliter l'accès des GRL au financement international.

Dans l'ensemble, la retraite annuelle du GCH a réussi à rassembler les réseaux de villes et les OI concernés, favorisant un sentiment de communauté parmi les acteurs partageant des intérêts et des objectifs similaires. Malgré sa création relativement récente, le GCH a été reconnu comme un acteur crédible de la Genève internationale, susceptible de combler le fossé entre les réseaux/organisations de villes et les OI basées à Genève. La retraite a été jugée utile par les participants, et le GCH a même été décrit comme le "chaînon manquant" dans ce contexte.

Article précédent
“Mayors are at the forefront of urban health leadership”
Prochain article
Pledge by the Global Cities Hub for UDHR 75