Le 21 février 2025, le Global Cities Hub et UN-Habitat ont organisé un atelier sur "Les villes et la sécurité humaine : Urbanisation et logement dans un monde instable". L'objectif de cette réunion était de permettre aux partenaires basés à Genève de développer une voie à suivre pour consolider leur travail avec UN-Habitat, en s'appuyant sur l'héritage de 30 ans de programme de villes plus sûres d'UN-Habitat et en tenant compte de son nouveau plan stratégique, qui se concentre sur la crise mondiale du logement. Les principaux défis concernant le positionnement du logement adéquat au centre des politiques de sécurité humaine ont dominé la discussion. Le développement d'outils pour une sécurité globale centrée sur l'homme dans les villes a également été discuté avec l'objectif de développer un centre mondial à Genève pour partager des pratiques communes afin d'aborder les principaux problèmes dans ce domaine et d'améliorer l'apprentissage de ville à ville. Ces questions concernent les villes du monde entier, qu'elles soient du Nord ou du Sud.
Lors de son discours d'ouverture, la directrice exécutive d'ONU-Habitat, Anacláudia Rossbach, a souligné l'importance du multilatéralisme participatif et la nécessité de disposer de données, de connaissances et de recherches fiables dans le cadre d'une infrastructure mondiale permettant des perspectives de collaboration. Elle a mis l'accent sur des défis majeurs tels que le sans-abrisme, l'accessibilité financière et les catastrophes imminentes, tout en plaidant en faveur d'une approche holistique des investissements dans ces domaines. "Les villes veulent savoir ce qui se passe dans les autres villes", a-t-elle déclaré. Elle a également souligné la dimension de genre dans toutes les discussions liées au logement, déclarant qu'après s'être occupées des autres et avoir travaillé, les femmes doivent être en mesure de rentrer chez elles en toute sécurité, notamment dans les zones les plus touchées telles que les quartiers informels. ED Rossbach a plaidé en faveur d'un "contrat social pour les villes que nous voulons" et a promis d'inscrire cette question à l'ordre du jour international. Liens vers le groupe de travail intergouvernemental d'experts à composition non limitée sur le logement convenable pour tousont également été discutées.
La directrice du DCAF, l'ambassadrice Nathalie Chuard, a souligné le lien entre la discussion et le travail du DCAF sur l'ODD 16. Les participants ont fait écho au fait que l'insécurité du logement est une forme de violence en soi et qu'elle peut également être à l'origine de la violence. La sécurité climatique et son lien avec le logement durable figuraient également en bonne place à l'ordre du jour de l'atelier.
La directrice de la division des terres, du logement et des forêts de la CEE-ONU, Mme Paola Deda, a souligné le rôle important que jouent des espaces tels que l'Institut de l'environnement et du développement durable (IEDD) dans l'amélioration de la qualité de vie des citoyens. Forum des maires de l'ONUet le prochain Réunion ministérielle de la CEE-ONU sur le logement Il est également nécessaire de créer des alliances pour renforcer les relations entre les niveaux local, régional, national et mondial.
En outre, au cours des sessions de discussion, diverses contributions ont été apportées sur les questions de l'insécurité du logement, des expulsions, des bidonvilles, de la violence urbaine, entre autres. Les participants provenaient de partenaires clés tels que le HCDH, le PNUE, le PNUD, des institutions académiques telles que le GCSP, le Geneva Graduate Institute, des réseaux de villes, et d'autres partenaires ont élaboré sur les différents aspects de cette question complexe.
Certains ont soulevé des questions provocatrices, comme la migration massive des villes situées en bord de mer et le rôle des organisations criminelles qui exercent un contrôle efficace sur les communautés locales par le biais de la prestation de services publics. Les participants ont souligné le rôle de la gouvernance locale et régionale dans la définition d'une sécurité et d'une gestion des risques axées sur les personnes pour l'avenir des villes et les questions d'urbanisation.
Enfin, d'autres organisations et des universitaires ont souligné la nécessité d'améliorer les outils et les données afin de parvenir à la paix dans les contextes locaux touchés par la violence et l'insécurité. Les participants ont conclu que le logement est une question holistique avec une importance multidimensionnelle, et que l'action de la communauté internationale doit être continue et opérer à plusieurs niveaux. "C'est au niveau de la ville que se trouve la plus grande énergie pour la paix", a conclu un participant.
ONU-Habitat élaborera un rapport sur l'atelier en vue de créer un pôle sur les liens entre le logement et la sécurité humaine.