Plus de 3 000 participants se sont réunis à Genève la semaine dernière pour la 8e session de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophes (GPDRR), convoquée sous le thème "Chaque jour compte : Agir pour la résilience aujourd'hui". Des représentants des gouvernements nationaux et locaux, des agences des Nations unies, de la société civile et des experts en réduction des risques de catastrophes se sont réunis pour partager leurs connaissances, évaluer les tendances actuelles, identifier les lacunes et formuler des recommandations afin d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie de réduction des risques de catastrophes. Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes.
Le GPDRR a présenté un programme varié de sessions et d'événements parallèles, en mettant l'accent sur le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la réduction des risques de catastrophe (RRC). Les principales discussions ont porté sur la gouvernance inclusive des risques de catastrophe, les solutions de financement pour la RRC locale, le renforcement des capacités locales et le renforcement de la résilience urbaine. L'adoption généralisée d'une approche "de l'ensemble du gouvernement et de l'ensemble de la société", qui a façonné à la fois la participation et le récit de la plateforme, a été un point fort récurrent.
La localisation du cadre de Sendai pour atteindre ses objectifs d'ici 2030 est apparue comme l'un des messages centraux de la semaine. Les Résumé des coprésidents - publié par le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) et la Suisse - souligne que le renforcement de la résilience est une responsabilité partagée et que la multigouvernance en matière de RRC est essentielle pour garantir que les solutions sont inclusives, équitables et transparentes. Il appelle également à l'autonomisation des acteurs infranationaux et municipaux, soutenue par des ressources adéquates, y compris un meilleur accès au financement local direct.
Le cadre de Sendai reconnaît depuis longtemps l'importance des gouvernements locaux et régionaux, appelant à l'autonomisation des autorités locales avec des ressources, une capacité de prise de décision et une participation significative à la RRC. À ce titre, les collectivités territoriales sont de plus en plus reconnues comme faisant partie intégrante d'une gestion efficace des risques de catastrophe. Cette reconnaissance s'est clairement reflétée lors du GPDRR, où de nombreux représentants de GRL du monde entier se sont réunis et ont été accueillis par le Global Cities Hub (GCH) et la Suisse pour un événement de réseautage dédié.
Dans sa déclaration en séance plénière, la codirectrice du GCH, Anh Thu Duong, a réaffirmé que le cadre de Sendai se distingue des autres accords des Nations unies en reconnaissant explicitement le rôle central des organisations locales de développement. Elle a également souligné le défi persistant de l'accès limité au financement international auquel sont confrontés ces acteurs locaux. La quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (30 juin-3 juillet 2025, Séville), qui se tiendra prochainement, offre une occasion unique de réformer l'architecture financière internationale et de faciliter l'accès des GRL aux ressources pour les initiatives locales de RRC et d'action climatique.
Pour atteindre cet objectif, la GCH et le Parlement mondial des maires ont lancé l'initiative Déclaration des maires sur le financement du développement pour construire un monde meilleur et plus équitable pour les générations futures. Cette déclaration appelle à une collaboration plus étroite entre les collectivités locales, les gouvernements nationaux, les institutions financières internationales et le secteur privé afin de développer des modèles de financement innovants qui soutiendront des infrastructures résilientes pour les générations futures. Tous les maires sont invités à approuver et à signer la déclaration.
Alors que le monde est confronté à une escalade des risques climatiques et de catastrophes, le GPDRR a été clair : une résilience significative aux catastrophes ne peut être obtenue qu'en travaillant main dans la main avec les acteurs locaux. L'élan de Genève doit maintenant se traduire par des actions concrètes - mobiliser des financements, renforcer les capacités et faire entendre la voix des gouvernements locaux dans les forums décisionnels mondiaux. Ce n'est qu'à cette condition que les objectifs du Cadre de Sendai pourront être véritablement atteints d'ici à 2030.