Mesurer la qualité de vie et encourager les actions prospectives

Le 18 septembre 2025, le GCH, en collaboration avec UN-Habitat et l'Initiative pour la qualité de vie, a organisé le webinaire "Mesurer la qualité de vie dans les villes : Connecter l'action locale et les agendas mondiaux", dans le cadre de notre série de débats urbains de Genève.

Nous avons présenté l'initiative et exploré la manière dont elle peut contribuer aux différents agendas mondiaux des organisations internationales. Mise en œuvre par ONU-Habitat et parrainée par le Royaume d'Arabie saoudite, l'initiative travaille avec plus de 100 villes. C'est un parfait exemple de collaboration à plusieurs niveaux : local, national et international.

Les gouvernements locaux et régionaux jouent un rôle crucial en offrant une qualité de vie décente à leurs citoyens et sont des contributeurs clés aux efforts communs d'un développement durable centré sur les personnes. Les opinions du public - visualisées par un sondage à bulles - montrent la complexité de la tâche consistant à définir les bonnes priorités et à aligner les objectifs mondiaux sur les besoins locaux.

Graham Alabaster, directeur du bureau d'ONU-Habitat à Genève, a souligné qu'à mi-parcours des ODD, nous constatons que l'aspect local n'est pas suffisamment pris en compte. La localisation des ODD est la clé du succès mondial. Kawther AlKhudairy, responsable des affaires internationales du Quality of Life Program Center, a expliqué comment l'initiative traduit la notion abstraite de qualité de vie en besoins quotidiens des personnes, en suivant une vision orientée vers l'avenir. Anh Thu Duong, codirectrice du GCH, a souligné l'importance d'une collaboration à plusieurs niveaux, y compris avec les gouvernements locaux et régionaux, et a fait remarquer que l'initiative ne se contente pas de mesurer la qualité de vie dans les villes, mais qu'elle contribue également à l'améliorer.

Au cours de la discussion, Agata Krause et Abdulrahman Mohammed ont présenté les principaux piliers de l'initiative. Elle vise à mieux comprendre les priorités et les capacités urbaines. Elle aide à doter les dirigeants locaux des connaissances et des outils nécessaires pour améliorer la qualité de vie dans leurs communautés - en faisant progresser la localisation des ODD et la mise en œuvre du nouvel agenda urbain. Son indice utilise des paramètres mondiaux et locaux, entièrement alignés sur le cadre des ODD.

Ronald Jackson, du PNUD, a mis l'accent sur la question complexe de la résilience en termes socio-économiques, environnementaux et de réduction des risques. L'appropriation du développement par la communauté locale est cruciale. L'utilisation de l'IA pour une planification urbaine futuriste pourrait être un domaine à développer. Domenico Zipoli, de la Plateforme des droits de l'homme de Genève, a ajouté à la discussion l'angle important de la réalisation des droits de l'homme. Il a expliqué pourquoi la qualité de vie fait partie du cadre des droits de l'homme et comment il voit la complémentarité avec les outils numériques existants de suivi des droits de l'homme. Tom Selby, responsable de l'Alliance Baukultur de Davos au sein du Centre pour la transformation urbaine du Forum économique mondial, a souligné dans son intervention la valeur ajoutée des partenariats public-privé pour obtenir des résultats de qualité dans le secteur de la construction. L'amélioration des conditions de vie dans l'environnement bâti est étroitement liée à la qualité de vie des citoyens.

Nous considérons qu'il est très important que nous entendions un représentant de la ville. Peter Norris, directeur de la stratégie et de la politique économique de la ville de Manchester, a expliqué comment la ville utilise cette approche et comment elle l'intègre dans son travail de transformation des services municipaux. La prospérité économique doit être centrée sur les personnes, inclusive et durable. Il a souligné que l'indice de qualité de vie aide à mesurer la reprise et stimule la réflexion sur l'avenir.

Les intervenants ont convenu que l'espace numérique pourrait devenir une plateforme commune de collaboration entre les niveaux local, national et mondial, y compris de nombreux groupes de parties prenantes. L'IA pourrait être un outil utile pour la planification urbaine futuriste, la construction de communautés et des consultations significatives.

Dans ses remarques finales, Robert Lewis-Lettington, de l'ONU-Habitat, s'est fait l'écho de la puissance de la collaboration entre les niveaux mondial et local, reconnaissant l'importance du soutien financier des gouvernements nationaux. La recherche d'une meilleure qualité de vie n'est possible que si elle s'appuie sur une base solide en matière de droits de l'homme. Il est à espérer que l'initiative se poursuivra à long terme, permettant une circularité positive du retour d'information de la part des GRL, l'ajustement des offres du programme et la fourniture d'outils en constante amélioration pour les utilisateurs locaux.

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