Du 10 au 14 février 2025, la troisième session du Comité préparatoire de la quatrième Conférence sur le financement du développement (FfD4) se tient à New York. La GCH a envoyé ses observations et recommandations au comité sur la base de sa position selon laquelle les gouvernements locaux et régionaux (GLR) ont une vision juste des besoins de développement, étant le niveau de gouvernance le plus proche de la population. Une meilleure représentation de leur voix dans la gouvernance économique mondiale, l'élaboration des politiques et la prise de décision contribuerait à la mise en place d'institutions plus efficaces ayant un plus grand impact sur le terrain.
Comme l'indique le rapport 2024 sur le financement du développement, nous sommes à un point d'inflexion pour corriger le tir si nous voulons atteindre les ODD d'ici à la date butoir de 2030. GCH convient que seule une impulsion urgente, à grande échelle et durable en matière d'investissement peut nous aider à atteindre nos objectifs mondiaux. Elle estime également qu'une transformation cohérente du financement devrait suivre les approches de l'ensemble du gouvernement et de l'ensemble de la société et impliquer les gouvernements locaux à long terme.
Lors du récent Sommet de l'avenir des Nations unies, les États se sont engagés à renforcer l'engagement des autorités locales et régionales dans la localisation des ODD. Grâce à une coopération multilatérale inclusive, la communauté internationale devrait être en mesure de combler le fossé entre la vision des ODD et la réalité sur le terrain.
GCH recommande au Comité que les États suivent une approche inclusive pour financer la localisation des ODD. La cohérence des politiques de localisation des financements pour le développement durable entre les niveaux de gouvernance locaux, régionaux et nationaux est essentielle pour travailler avec succès à la réalisation de l'Agenda 2030.
Le GCH félicite les États d'avoir intégré le principe d'une approche pangouvernementale et préconise de le renforcer en faisant explicitement référence aux GRL dans la "Coopération internationale au développement, point 5/A/a" : "S'engager à soutenir la cohérence des politiques à tous les niveaux afin de garantir que les politiques des partenaires du développement renforcent la coopération au développement au lieu de l'affaiblir, notamment en : i) promouvant les marchés publics locaux, l'audit local et l'implication des acteurs locaux ; ii) reconfirmant les engagements en faveur du déliement de l'aide et en réduisant le nombre d'exemptions ; iii) adoptant une approche à l'échelle de l'administration., y compris les collectivités locales et régionalesLa cohérence des politiques pour le développement durable, dans la mise en œuvre de la coopération au développement."
Elle suggère également de reconnaître le rôle joué par les GLR dans la réduction de la fracture numérique en modifiant le texte "Science et technologie, point 1/b" : "Renforcer la collaboration internationale entre locales, régionales et national les gouvernementsLes institutions financières internationales, les IFD et les acteurs privés doivent concevoir des modèles de financement de l'infrastructure numérique et des mesures d'impact à l'appui de l'engagement pris par le Pacte mondial pour le numérique de mettre au point des mécanismes de financement novateurs et mixtes susceptibles de combler le déficit de connectivité et d'améliorer la qualité et l'accessibilité financière de la connectivité.."
Le Global Cities Hub recommande en outre d'explorer différentes options pour augmenter les investissements dans les infrastructures et les services urbains d'atténuation et d'adaptation :
- Suivre le principe du multilatéralisme inclusif au sein de l'architecture financière internationale, en intégrant les perspectives et les besoins des GRL ;
- Reconnaissant qu'il est important que les institutions financières de tous types s'engagent politiquement et consacrent des ressources au développement durable à tous les niveaux ;
- Promouvoir les partenariats public-privé structurés au niveau municipal pour les projets d'infrastructure urbaine liés au climat ;
- Développer des programmes de garantie de crédit pour dérisquer les emprunts, pour des entités telles que les villes qui peuvent manquer de solvabilité et avoir des garanties insuffisantes ;
- Faire du financement du climat urbain un élément clé des programmes de réforme des BMD en intégrant le contenu urbain dans les plates-formes nationales par le biais d'une coordination à plusieurs niveaux.
La quatrième conférence sur le financement du développement aura lieu du 30 juin au 3 juillet 2025 à Séville, en Espagne. Elle offrira une occasion unique de réformer le financement à tous les niveaux, et notamment de soutenir la réforme de l'architecture financière internationale.