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Coordonner le logement et la santé pour une meilleure qualité de vie

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Description

Le 7 mai 2025, UN-Habitat, l'OMS et GCH se sont associés pour organiser l'atelier "Relever les défis de la santé urbaine dans un monde en mutation"L'objectif est de faire progresser la collaboration en matière de développement urbain et de santé publique.

L'urbanisation peut améliorer la santé publique en facilitant l'accès aux services essentiels, en promouvant des modes de vie plus sains et en favorisant les innovations en matière d'infrastructures et de soins de santé. Un développement urbain bien planifié peut fournir de l'eau propre, des installations sanitaires, des soins de santé, de l'éducation et des espaces verts, ce qui permet d'obtenir de meilleurs résultats en matière de santé. Il peut également favoriser des politiques de promotion de la santé, une cohésion sociale plus forte et une croissance économique plus élevée. Un urbanisme durable et inclusif qui donne la priorité à la santé physique et mentale peut contribuer à la réalisation de plusieurs de ces avantages.

Animé par Nathalie Roebbel (OMS) et Graham Alabaster (ONU-Habitat), l'atelier a permis de faire le point sur les réalisations et les enseignements tirés de la conférence 2021. Protocole d'accord OMS-ONU-Habitat, en s'appuyant sur le rapport 2018 Lignes directrices de l'OMS sur le logement et la santéElle a également exploré les lacunes thématiques des outils et des interventions existants en matière de développement urbain et de santé. Il s'est concentré sur la manière dont ces lacunes pourraient être comblées à l'avenir afin de réduire les disparités en matière de santé. Il a examiné les facteurs sous-jacents de ces disparités, tels que le changement climatique, la prolifération des bidonvilles, les migrations, les conflits et les déplacements, ainsi que les conséquences qui en découlent, notamment les problèmes de santé mentale, les maladies non transmissibles (MNT) et la propagation des maladies à transmission vectorielle.

Les intervenants ont convenu que le logement est un déterminant clé de la santé et qu'il est étroitement lié aux objectifs de durabilité urbaine : Les objectifs de développement durable 3 et 11 doivent être plus étroitement liés. Il a été proposé de développer des mesures complémentaires. Nous avons besoin d'un changement de paradigme pour considérer la santé urbaine comme un outil de politique de développement et considérer l'investissement dans le logement comme un investissement dans la santé et donc le bien-être socio-économique - reflétant les objectifs du triple milliard de l'OMS.

Interroger les experts et le public sur "Quel est, selon vous, le problème de santé publique le plus urgent lié aux conditions de logement ?" les thèmes suivants sont ressortis des réponses : Chaleur, établissements informels, changement climatique, surpeuplement, accès aux services et pollution atmosphérique.

Le protocole d'accord OMS-ONU-Habitat de 2021 a été le point de départ de la discussion. Son objectif est de "fournir un cadre de coopération et de compréhension, et de faciliter la collaboration entre les parties afin de poursuivre leurs buts et objectifs communs de promotion et de suivi de l'action mondiale pour l'amélioration de la santé urbaine". Les sujets d'intérêt mutuel comprennent la planification urbaine, les services urbains de base (tels que l'eau, l'assainissement et la gestion des déchets), la qualité de l'air, les transports et la sécurité routière, le logement, les migrations, les maladies transmissibles, la gestion du risque épidémique associé aux maladies à transmission vectorielle, etc.

Parmi les bons exemples de collaboration et de mise en œuvre de projets, citons le réseau des villes-santé, le réseau des villes vieillissantes, le groupe de travail interinstitutions des Nations unies sur les maladies non transmissibles, l'initiative "Young Gamechangers", etc. Les projets sur la pollution de l'air à Accra (Ghana) et Katmandou (Népal), sur le développement et l'aménagement urbains menés par des jeunes à Jatni (Inde), en Arménie (Colombie) et à Bargny (Sénégal), sur l'amélioration des bidonvilles menée par les communautés à Nairobi (Kenya) ne sont que quelques exemples où les soins de santé et le développement urbain ont été avancés conjointement.

Les intervenants ont mis en lumière une série de questions qui n'ont pas été incluses dans le protocole d'accord ou qui n'ont pas été suffisamment mises en œuvre et qui doivent donc faire l'objet d'une plus grande attention à l'avenir :

  • Santé mentale
  • Systèmes alimentaires urbains
  • Transport durable
  • Santé environnementale et justice sociale
  • Utilisation responsable de l'IA
  • Neurourbanisme
  • Guérison communautaire

Changement climatique

Le changement climatique est clairement apparu comme un domaine où de nombreux projets ont été lancés, mais où il reste encore beaucoup à faire. Les effets locaux des phénomènes météorologiques extrêmes nécessitent des mesures d'atténuation et des stratégies d'adaptation qui tiennent compte à la fois des personnes, de la communauté et de l'économie. Les écosystèmes urbains fondés sur la nature et l'optimisation de l'aménagement urbain pourraient contribuer à la solution.

Maladies à transmission vectorielle

S'agissant de l'impact de l'urbanisation sur la propagation des maladies à transmission vectorielle, il a été indiqué que l'amélioration de l'urbanisation et de la réglementation en matière de logement offrait la possibilité d'éliminer plusieurs maladies. Cette commission du Lancet s'intéresse à la manière dont la prévention des virus transmis par les moustiques Aedes s'inscrit dans le mouvement "Villes saines, populations saines". L'objectif est de créer des "villes sans Aedes".

Migration et reconstruction post-conflit

Les collectivités locales et régionales sont devenues des acteurs clés dans l'accueil et le logement du nombre croissant de migrants et de réfugiés qui arrivent dans les zones urbaines. La migration est devenue la nouvelle normalité dans les villes. Il convient d'accorder davantage d'attention aux problèmes de santé publique liés à la présence de réfugiés dans les zones urbaines et à l'installation des réfugiés dans le tissu urbain plutôt que dans des camps de réfugiés séparés. Les orateurs ont également abordé le thème de la reconstruction post-conflit, soulignant la nécessité d'inclure la santé urbaine dans les plans de reconstruction.

Données désagrégées

La discussion a porté sur la façon dont les données granulaires peuvent aider les collectivités territoriales et les décideurs politiques à établir des priorités en matière d'interventions et d'investissements. Les données locales désagrégées informent les maires sur la valeur réelle des différentes options et actions politiques. Toutefois, il a été reconnu que la collecte de données sur les conditions sanitaires et les services de soins de santé dans les bidonvilles, par exemple en Afrique, est difficile. L'urbanisation rapide et non réglementée, l'augmentation de la pauvreté et la prolifération des établissements informels ont un impact négatif sur les résultats en matière de santé.

Renforcer les pouvoirs des collectivités locales et régionales

Les gouvernements locaux peuvent également influencer l'élaboration des politiques et la prise de décision aux niveaux national et régional et, par conséquent, influencer l'élaboration de l'agenda mondial en matière de logement et de santé. Les intervenants ont fait part de leur expérience en matière d'habilitation des gouvernements locaux à mettre en œuvre des solutions intégrées et communautaires en matière de logement et de santé, et de la manière dont les villes peuvent localiser les objectifs mondiaux en matière de climat et de durabilité grâce à des politiques urbaines pratiques et résilientes. Ils ont expliqué les défis posés par les systèmes de prestation de soins de santé à plusieurs niveaux de gouvernement pour aborder la question du logement et d'autres déterminants sociaux de la santé en milieu urbain.

Les collectivités locales et régionales sont (et peuvent être encore plus) des partenaires importants pour élaborer des solutions fondées sur les droits. En particulier, les villes nouvelles et à croissance rapide peuvent être construites pour concevoir des défis importants en matière de santé. Un sondage réalisé parmi les participants a montré la nécessité de renforcer les capacités au niveau local et la demande de données ventilées de haute qualité, ce qui n'est pas le cas dans les statistiques nationales.

Quel type de soutien considérez-vous comme le plus important pour relever efficacement les défis de la santé en milieu urbain ?

Le Global Cities Hub a été ravi d'accueillir cet atelier inter-agences qui a donné l'opportunité aux GRL de faire partie de cette discussion politique orientée vers l'avenir dès le début. Le multilatéralisme inclusif est la meilleure façon de trouver les bonnes solutions à l'intersection du logement et de la santé urbaine. Des exemples concrets, tels que le développement d'une ville de 15 minutes, de super blocs urbains ou d'un quartier à faible trafic, peuvent servir d'inspiration. Les coopérations en cours, telles que les différents réseaux de villes soutenus par ONU-Habitat et l'OMS, peuvent apporter des résultats tangibles aux citoyens.

 

Je vous remercie pour l'excellente série d'orateurs et de modérateurs :

  • Graham Alabaster, ONU-Habitat
  • Nathalie Roebbel, OMS
  • Nick Banatvala, Groupe de travail interinstitutions des Nations unies sur les maladies non transmissibles
  • Jo Ivey Boufford, Université de New York, États-Unis
  • Kobie Brand, ICLEI
  • Jason Corburn, Université de Berkley, États-Unis
  • Allen G.K. Maina, HCR
  • Blessing Mberu, Centre de recherche sur la population et la santé à Nairobi
  • Mark J. Nieuwenhuijsen, IS Global
  • Andras Szorenyi, GCH
  • Annelies Wilder-Smith, OMS

 

Le GCH organisera un événement à l'occasion de la Journée d'action contre la chaleur 2025 "Cities Beat the Heat" le 27 mai 2025. En savoir plus et s'inscrire ici.


Vidéo de l'événement (en anglais)