Au cours de la 57ème session du Conseil des droits de l'homme, lors de l'événement intitulé "Toxiques, zéro déchet, femmes et droits de l'homme", le Global Cities Hub a souligné le rôle crucial des gouvernements locaux et régionaux (LRG) dans la gestion des déchets et les politiques d'inclusion. L'événement, organisé sous les auspices de la Turquie, de la Sierra Leone, du Suriname et du Réseau Environnemental de Genève, a été particulièrement bien suivi, avec une salle pleine de diplomates, d'ONG et de représentants des Nations Unies, reflétant l'intérêt significatif pour ces questions urgentes.
La session a mis en lumière la manière dont les gouvernements locaux sont en première ligne pour relever les défis mondiaux liés aux substances toxiques, aux produits chimiques et aux déchets. Les gouvernements ont abordé des questions plus larges telles que la santé, l'environnement, le changement climatique et les droits de l'homme, y compris les droits des femmes. Le Global Cities Hub a souligné la précieuse contribution des solutions locales aux discussions internationales. Le rapporteur spécial sur le droit à l'eau potable et à l'assainissement a souligné le rôle essentiel des gouvernements locaux dans la gestion de la pollution et la garantie de l'accès à l'eau potable.
En outre, les gouvernements locaux détiennent des données désagrégées précieuses qui, si elles étaient mieux intégrées au niveau international, pourraient aider à trouver des solutions adéquates en améliorant la précision et la profondeur des rapports des procédures spéciales et d'autres organes de l'ONU. Alors que les États traitent ces questions à plus grande échelle, ce sont les collectivités territoriales qui gèrent les déchets et la pollution au quotidien.
Du point de vue de l'équité sociale, les villes doivent s'assurer que leurs initiatives en matière d'économie circulaire profitent à tous les habitants, y compris aux femmes et aux filles, qui semblent être plus touchées par la pollution, comme le prouvent les rapports de l'ONU et les avis d'experts. Alors que ces disparités apparaissent, il est impératif de garantir un renforcement des capacités et un financement supplémentaires de la part des gouvernements centraux afin d'éviter toute discrimination supplémentaire due aux difficultés de mise en œuvre.
Présentant des approches innovantes et intégrées, les villes du monde entier se révèlent être des acteurs clés dans la lutte contre les substances toxiques, la promotion du zéro déchet et le respect des droits de l'homme. En mettant en œuvre des politiques globales et en s'engageant auprès des habitants, les villes contribuent de manière significative à un avenir durable et équitable.
Des initiatives remarquables ont été mises en évidence :
- Initiative Transform Freetown : Les autorités locales de Freetown dirigent l'initiative "Transform Freetown", qui vise à améliorer la gestion des déchets, l'assainissement, l'éducation et la santé. Cette initiative se concentre sur l'amélioration de la collecte des déchets, le recyclage et la sensibilisation du public pour lutter contre la pollution par les déchets.
- Engagement communautaire à Freetown : La ville implique également les communautés locales dans la gestion des déchets par le biais de programmes éducatifs et d'initiatives qui offrent des possibilités de revenus liés à la collecte et au recyclage des déchets, en mettant l'accent sur l'autonomisation des femmes et la protection des droits de l'homme.
- Bursa intègre des technologies avancées dans la collecte et la gestion des déchets afin d'améliorer l'efficacité et de réduire l'impact sur l'environnement. La ville explore et met en œuvre des méthodes innovantes de traitement et de réduction des déchets, y compris des technologies de valorisation énergétique des déchets.
- D'autres villes de Türkiye, telles que Antalyaont également été citées pour leur politique "zéro déchet", qui sert de modèle à d'autres villes de taille similaire.
En conclusion, le GCH appelle tous les organes de l'ONU, y compris les procédures spéciales, à s'engager auprès des GRL et à amplifier leur voix sur la scène internationale. Les États sont encouragés à inclure des exemples de GRL dans leurs rapports nationaux, en particulier lors des visites des procédures spéciales, des sessions de l'examen périodique universel et des rapports des organes de traités concernés. L'intégration des GRL dans les programmes et plans d'action nationaux, comme on l'a vu dans les négociations pour le traité sur la pollution plastique (INC), est essentielle pour renforcer les mesures de lutte contre la pollution.
En outre, le GCH préconise une plus grande coopération entre les agences de l'ONU, telles que le PNUE, afin de fusionner les mécanismes des droits de l'homme avec l'expertise environnementale. En encourageant les mandats mixtes dans lesquels les mécanismes des droits de l'homme soutenus par le HCDH et les mécanismes environnementaux soutenus par le PNUE travaillent ensemble, les Nations unies pourraient s'attaquer plus efficacement aux produits toxiques et aux déchets, en veillant à ce que les GRL puissent s'engager de manière plus transparente dans ces efforts mondiaux.
Regardez la vidéo de l'événement ici :