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Le premier débat urbain de Genève est consacré à la question qui figure en tête de l'ordre du jour des dirigeants municipaux : L'eau et l'assainissement

A l'occasion de la journée mondiale de l'eau (22 mars 2021), le Geneva Cities Hub et UN Habitat a organisé la première d'une série de "Geneva Urban Debates" (GUD) qui mettent en lumière le rôle des villes par rapport aux questions mondiales qui sont au cœur de l'écosystème de la Genève internationale, et leur capacité à adopter des approches multipartites pour proposer des solutions locales. Le premier GUD a été co-organisé avec la Commission européenne. Centre de l'eau de Genève et consacré à l'un des problèmes les plus critiques qui touchent tout le monde et figurent en tête de l'agenda des dirigeants municipaux : l'eau et l'assainissement.

L'eau a joué un rôle déterminant dans l'histoire du développement humain et elle continue d'être centrale pour la sécurité alimentaire/santé/énergétique et la sécurité humaine en général. L'accès à l'eau est crucial pour réduire la pauvreté et les inégalités et il constitue un puissant vecteur de paix et de stabilité. Mais les ressources en eau sont rares et le changement climatique risque d'aggraver la situation dans les années à venir. En outre, les menaces de pollution provenant des villes représentent un risque important pour la santé et l'environnement.

Cependant, "si la disponibilité des ressources est un élément central des questions liées à l'eau, il s'agit avant tout d'une question d'investissement et de gestion".comme l'a déclaré François Münger (Directeur général, Geneva Water Hub). Lors du GUD, les intervenants ont tous abordé l'importance de la gestion durable de l'eau et ont souligné que celle-ci se réfère autant à l'infrastructure de l'eau (construction, entretien, réparation) qu'à la protection de l'environnement, à l'utilisation de l'eau par les agriculteurs, les entreprises et les industries, les ménages, ainsi qu'à son prix, sa pollution, son approvisionnement, etc. En effet, la gestion durable de l'eau est complexe, multiforme et liée à de nombreuses autres questions.

Lors de l'événement, Sami Kanaan (maire de Genève et président du Geneva Cities Hub) a souligné que "la solution pour remédier à la pénurie d'eau due à des ressources limitées ou à une mauvaise gestion doit être centrée sur les villes".. Les villes ont l'expertise et la capacité de construire des solutions au niveau local, en rassemblant tous les secteurs de la société qui portent une responsabilité dans la préservation des ressources en eau. Le Cap, en Afrique du Sud, qui a connu sa pire crise de sécheresse en 2018, a été cité comme un exemple où une approche "à l'échelle de la ville" a permis d'éviter de fermer les robinets à ce moment-là. Les dirigeants des villes sont bien placés pour communiquer avec les communautés qu'ils servent, et pour réunir des partenaires d'un large éventail de secteurs afin de concevoir des solutions collaboratives autour de questions complexes, comme l'eau. Comme l'a souligné à juste titre András Szőrényi (ambassadeur, mission permanente de la Hongrie), "nous devons nous éloigner de la mentalité d'actionnaire pour adopter une approche de partie prenante où chacun voit la situation globale et travaille à des solutions collectives"..

Les solutions locales conçues au niveau des villes doivent ensuite être adoptées au niveau multilatéral, dans des forums internationaux où les pays et les villes confrontés à des défis similaires en matière de gestion de l'eau peuvent partager leurs connaissances et leurs bonnes pratiques. Il a été suggéré d'organiser des forums régionaux pour faciliter les discussions sur la question. Dans le cas des villes, les "régions" pourraient être définies de manière créative, comme les "régions" des villes côtières du Pacifique ou du bassin atlantique, par exemple.

Ce premier GUD a également permis à l'écosystème genevois de se rapprocher du terrain et de se concentrer sur quatre études de cas de partenariats public-public et public-privé dans les villes de Nouakchott-Mauritanie et Lausanne-Suisse, Nairobi-Kenya, Dar es Salaam-Tanzanie et Dhulikhel-Nepal. Ces partenariats ont tous démontré qu'une approche intégrée "à l'échelle de la ville" avait réussi à produire des résultats en matière d'amélioration de la sécurité et de la gestion de l'eau, ainsi que d'amélioration de l'accès à l'assainissement, souvent laissé pour compte. Engager toutes les parties prenantes, reconnaître leurs responsabilités, agir "en amont" de manière innovante et chercher à influencer toutes les dimensions de la gestion de l'eau, ont été des éléments clés pour assurer le succès de ces quatre partenariats et leur financement durable. En plus de ces points, Andrea Aeby (Conseillère, Mission permanente de la Suisse) a également souligné "l'importance de la réflexion, des investissements et des solutions à long terme, de la gouvernance partagée, de la confiance et surtout de l'engagement des municipalités et des personnes"..

Le Geneva Cities Hub et UN Habitat continueront d'organiser des débats urbains à Genève sur des questions d'actualité pour les villes et l'écosystème de la Genève internationale (telles que le logement, le changement climatique, la reprise économique post-covidienne), afin de faciliter l'établissement de liens plus étroits entre les villes et les parties prenantes basées à Genève.

 

Présentations des groupes de travail

L'événement a également abordé les partenariats public-public et public-privé dans les villes de Mauritanie, Tanzanie, Népal et Kenya. Après les présentations de ces études de cas, les participants ont été répartis en groupes de travail pour discuter :

  • Ces affaires ont-elles abouti ou non ? Pourquoi ?
  • Quel était le rôle spécifique des villes/maires/gestion des communautés locales ?
  • Qu'est-ce qui aurait pu être fait différemment par les villes/maires pour améliorer le résultat ?
  1. Étude de cas de la Mauritanie
  2. Étude de cas du Kenya
  3. Étude de cas sur la Tanzanie
  4. Étude de cas du Népal


Interventions

Vous trouverez également :

  1. Intervention du maire Kanaan
  2. L'intervention de François Münger
  3. L'intervention de Graham Alabaster

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